Les 24 Heures du Mans ont toujours été une histoire de constructeurs. De tous temps, les marques du secteur automobile ont été intéressées par la conquête de la course d’endurance la plus célèbre au monde. Mais une seule l’a été par simple esprit de revanche : Ford. En effet, la marque américaine a décidé d’aller conquérir la Sarthe au milieu des années 60 dans le seul but de battre Ferrari, qui avait refusé une offre de rachat. Votre mandataire lyon automobile Gobet Automobile vous retrace à travers cet article, le fabuleux destin de la Ford GT40MK1.
Lors de la première moitié des années 60, Ferrari était la marque incontestable de domination en sport automobile, avec deux titres mondiaux des pilotes en Formule 1 en 1961 et 1964, et avec six victoires consécutives au Mans entre 1960 et 1965. Mais paradoxalement, la santé financière de la marque était catastrophique, et il fut envisagé en 1964 qu’Enzo Ferrari cède sa marque à Ford pour constituer deux entités, l’une pour l’automobile, l’autre pour le sport auto. Mais ‘Il Commandatore’ ne voyait pas ça d’un bon œil, et il annula purement et simplement cette hypothèse d’un rachat par Ford.
Frustré d’avoir été snobé de la sorte, Henry Ford II, fils du fondateur de la marque américaine, décida de monter un programme pour aller gagner les 24 Heures du Mans, et voulut le monter en quelques mois afin de pouvoir contester la suprématie de Ferrari dès 1965. Mis en place très rapidement, le programme n’était pas encore au point, et il fallut un travail acharné, orchestré par Carroll Shelby, pour que les performances et la fiabilité soient au rendez-vous l’année suivante. Le succès n’en fut que plus beau pour Ford, avec une déroute complète de Ferrari lors de cette édition.
Pour mettre en place son plan et aller chercher le Graal, Ford décida donc de confier les rênes du projet à Carroll Shelby. Celui-ci acheta un châssis à Lola, qui utilisait déjà des moteurs V8 conçus par Ford, et lui apporta de nombreuses améliorations. Mais le véritable coup de pouce fut le remplacement du V8 de 4.7 litres par une version de 7 litres, bien plus puissante et permettant de transmettre bien plus de puissance en piste. Le verdict fut sans appel dès la participation de cette GT40MK1 modifiée au Mans, puisqu’elle remporta l’édition 1966 en signant un triplé au passage, et enchaîna avec trois autres succès jusqu’en 1969.
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